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Khaïbit ou l’ombre psychique

En Égypte Antique, l’ombre psychique se nomme Khaïbit. Elle est représentée par une silhouette noire androgyne dans certains tombeaux.

Khaïbit est ce que Carl Gustave Jung nommait « ombre psychique ».

Khaïbit fait parti des 9 corps consciences de l’être. Ces corps sont plus ou moins dense selon leur état vibratoire. Sur la voie initiatique, l’initié travaille sur ses corps comme les yogis travailleraient sur leurs chakras.

A coup de siècles de ténèbres, enfers, Satan, Lucifer, dans la tronche, notre vision occidentale manichéenne empreint des traditions monothéistes, nous fait appréhender l’ombre de manière négative. Pourtant, cela vous étonnera peut être, mais pour les Égyptiens, l’ombre était positive car elle est synonyme de fraîcheur et de protection, notamment contre les rayonnements.

Être à l’ombre d’un dieu veut dire être sous sa protection.

Khaïbit est un réservoir énergétique puissant qui non maîtrisé peut être destructeur. Tout comme l’énergie solaire qui peut donner la vie par la photosynthèse (vert alchimique), elle peut également brûler, calciner, détruire, telle la puissante lionne Sekhmet, fille de Râ ou plutôt émanation de lui même. Le Ba, représenté par l'oiseau à tête humaine, a besoin de son énergie pour s'envoler et accéder à d'autres plans de réalité comme les rêves.

Le vert en alchimie opérative est une couleur se situant entre deux phases de l’œuvre. Solve et coagula. Il serait possible ici de faire un lien avec Isis et Nephtys redonnant vie à Osiris (dont la peau est verte) par leur magie mais ce sera pour une prochaine fois si vous le souhaitez.

Donc, notre vert alchimique apparaît lorsque le Nigredo (noir) est exposé à l’air et se teinte de vert.

Vous voyez ? Lorsque Khaïbit est maîtrisé par sa mise en lumière, il se transforme en lumière car c’est sa nature première. Des scientifiques ont découvert que le vert de la photosynthèse n’est pas dû au hasard, ce dont nous ne doutions pas évidemment. Le vert des plantes vient d’antennes qui absorbent la lumière à travers le spectre visible et permet une protection vis à vis des changements soudains et fréquents de l’énergie solaire. Voilà qui est intéressant ! Khaïbit protège et absorbe de l’énergie. Dans Khaïbit on retrouve le Akh, corps de lumière ou corps de gloire parmi les 9 composants de l’être. L’un et l’autre sont liés. Ombre et lumière cherchant l’équilibre. Le rayonnement de l’être passe par son ombre.

Khaïbit est donc un allié qui ne doit pas être négligé. Travailler sur Khaïbit est un long travaille d’observation de nos conditionnements, réactions, projections afin d’aller vers l’individuation de Jung, la réalisation du soi ou véritable nature de l’être, divin qui donne naissance à l’Akh, l’état lumineux transcendantale.

Une Ombre puissante mais non maîtrisée peut se projeter à l’extérieur de l’être et devenir un vampire énergétique. Les personnes relatant des apparitions d’ombres se sont certainement trouvées en présence d’un Khaïbit. Le leur ou celui de quelqu’un d’autre. Peut être celui d’un défunt…

Tant que nous ne maîtrisons pas notre ombre, elle se projettera sur les autres. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et inversement. L’ombre se projette sur l’autre et renvoie par effet miroir ce qui n’est pas encore vu. Dans cette vision, il n’y a plus de séparation entre l’autre et moi. Ce qui est en lui est en moi et inversement.

Khaïbit influence nos rêves qui sont l’expression de lui même. Le travail d’analyse des rêves peut alors être très utile pour travailler sur lui. Dans le tarot de Marseille, l’arcane 7 du chariot peut être une bonne représentation de l’ombre. L’être qui se laisse diriger par son animalité représentée par les deux chevaux . Mais la carte représente également la maîtrise de cette animalité, ou de nos archétypes intérieurs.

Khaïbit est votre allié et un bon rempart contre les agressions énergétiques. Nephtys est la bonne Netjeret pour travailler sur notre ombre. Elle a la capacité de discernement et de s’orienter dans les ténèbres.

Pour moi Khaîbit est de nature féminine. Il est ce qu’Annick de Souzenelle appellerait le « Féminin de l’être ». Plonger à la rencontre de Khaîbit, c’est aller à la rencontre de notre Lilith, ou plutôt Nephtys, Neb Het de son nom Égyptien.

D’ailleurs, l’une comme l’autre ont refusé et transgressé les injonctions d’Adam ou Seth. Le principe masculin se coupe alors de son principe féminin. Il est temps de redonner sa place à Nephtys.

Ceci est une proposition de lecture de la vision que pouvait avoir les anciens Égyptiens.

Texte Iris Cantin, reproduction interdite.

Bibliographie :

Annick de Souzenelle, le féminin de l’être

René Lachaud, tous les livres

Isabelle Franco : Nouveau dictionnaire de mythologie égyptienne

Max Guilmot : Connaissance et intuition

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