Mémoires d’une ancienne Égyptienne

Tout à commencé en 2017.

Je suis médium. À l'époque j'habite une petite maison à la lisière de la foret et ma vie tourne autour de mes enfants, le tarot de Marseille et les contacts défunts.

Jamais je n'aurais pu imaginer à l'époque ce qui m'attendait. Car l'Égypte, à part à l'âge de 11 ans et quelques livres, ne m'attire absolument pas.

Enfant, je fais des sorties de corps et le monde invisible est déjà très présent. J'ai une vie intérieure très riche. Je ressens déjà que mon âme est plus ancienne que l'année de ma naissance. Je grandis avec une grande ouverture familiale à la spiritualité. Pas de religions, pas de dogmes.

Donc en 2017, mon amie Hélène me propose de l'accompagner à un stage sur des enseignements égyptiens. Ça ne me dit pas grand chose mais ma mère me pousse à y aller je ne sais pour quelle raison et me propose de venir garder les enfants. Nous voilà alors parties et je suis loin de me douter de ce qu'il va m'arriver dans quelques heures.

Le lieu est chouette. Nous visitons les chambres, la cuisine et pour finir, la salle de pratiques. Lorsque j'entre je me retrouve nez à nez avec une statue Égyptienne dont la charge énergétique me provoque une montée d'émotion très intense. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. Des images, des sensations, la tête qui tourne...

Il me faut un moment pour me calmer. Le soir, je vis une sortie de corps très perturbante mais qui plusieurs années plus tard prendra tout son sens. "Chuuuuut!!!" me dit cet être de l'ombre. Ceci a son importance, retenez le. Je vous raconterai en détail cette sortie une autre fois. Cette expérience me questionne.

En rentrant, ma mère remarque que j'ai des connaissances sur l'Égypte alors que je ne l'ai jamais étudiée et s'en étonne:

-"Comment sais tu tout cela? D'où est ce que ça vient?

-"Je ne sais absolument pas. J'ai juste à y penser et ça vient".

-"C'est complètement fou!"

C'est assez perturbant au départ mais aussi assez fascinant. Je fais des liens entre les divinités. Je me mets à rêver de l'Égypte. Durant mes états de conscience modifiés je vois des scènes, j'entends des mots. Et ma vie est bouleversée et le sera à jamais.

L'Égypte devient une obsession. Je me mets à étudier l'Égyptologie en autodidacte. J'ai de fortes montées d'énergies la nuit et des états vibratoires très puissants.

Je fais des liens avec les mémoires qui remontent progressivement. Période Amarnienne. Règne d'Akhenaton. Cour de Pharaon. Prêtresse. Je vous en parlerai une autre fois.

Au fil du temps le puzzle se reconstitue. 2018. Je commence à comprendre que nous sommes nombreux et nombreuses en France à s'être réincarnés mais qu'il y a aussi un énorme karma de pouvoir sur l'Égypte et ses mémoires. Il va falloir être prudente. D'autant plus que les sorties hors du corps donnent à mon aura une teinte particulière. Mes antennes sont en alertes car je sais que ce que je vais être amenée à transmettre n'est pas du goût de certains êtres. Les porteurs d'une lumière sont souvent rejetés et il y a quelques siècles, traqués pour les faire taire. On me l'a fait comprendre dès le départ. Chuuuut!!! Mais je ne suis pas venue pour me taire.

Quelques temps plus tard, lors d'une retraite spirituelle, je fais ce qui peut s'apparenter à une montée de kundalini avec une expérience spirituelle intérieure très intense.

Début 2020. On me demande de transmettre et mon guide intérieur me pousse à aller en terre de Kemet. L'appel est intense et profond. J'ai des choses à récupérer là bas avant de commencer les transmissions. Le jour où j'arrive au Caire, une coupure se fait avec la personne qui m'a permise de retrouver la mémoire.

Je comprends que ma voie est ailleurs et que ce que j'ai à transmettre doit uniquement passer par ma conscience et surtout, mon expérience.

Le voyage se passe très bien. Je croise une femme prêtresse d'Hathor qui me reconnaît. C'est perturbant. Les temples m'acceuillent et me laisse à chaque fois un long moment seule. Le silence m'aide à me souvenir. Je suis chez moi. Je sens encore les odeurs de l'encens des processions. Je vois mes soeurs et mes frères marcher dans le Téménos. Les statues que l'on nettoie et que l'on vêtit. Les onctions sur la pierre...

Les images m'apparaissent bien différemment que ce que l'on nous apprend. je commence à percevoir le mystère dans la pierre. Certains gardiens m'ouvrent des lieux interdis au public sans demande de Backchiche.

Mais je sens que ce n'est pas encore le moment de tout récupérer. J'ai encore un gros travail à faire sur moi.

À mon retour en France je commence les transmissions mais qui sont encore teintées de ce que l'on m'avait transmis. Je fais un travail de détachement.

Je lis, encore et encore. Je nourris ma conscience avec les images des temples.

J'étudie l'alchimie. Mes rêves me guident.

Progressivement je commence à mieux comprendre pourquoi mon mode de fonctionnement psychique a poussé les instits à me mettre en classe d'adaptation...ma pensée est analogique, comme en Égypte antique. Difficile de m'adapter à une pensée rationnelle. Pour moi tout existe et rien n'existe. Tout est polarités. Mon amour pour ce qui vit est immense et me fait souffrir. J'ai compris dans l'enfance que l'univers est une conscience vivante qui répond à la voie du coeur. Je me sens seule et à la fois guidée.

Début 2021 je fais le vœux de rencontrer un maître incarné, lié à l'égypte bien entendu. Il faudra 1 an pour qu'il arrive dans ma vie. Notre rencontre incroyable se fait début 2022. Les images intérieures sont de plus en plus nombreuses. Puis, je comprends que l'essentiel est le travail intérieur que je fais sur moi et pour moi. Qu'à travers ce travail il y a un impact considérable sur le monde, sur l'univers. Un destin à besoin de s'accomplir et je dois m'y atteler. C'est le début de la descente dans les profondeurs de mon inconscient, période de nigredo ou oeuvre au noir. C'est difficile mais nécessaire. J'ai un paquet de choses à épurer, à intégrer, à apprendre à maîtriser. Tout s'accélère.

Et je m'aperçois que finalement peu importe que nous ayons vécu à telle ou telle époque. Qu'on s'en souvienne ou pas. Ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important c'est aujourd'hui et maintenant. Ce que nous cultivons intérieurement.

Le travail de l'inconscient est la plus belle chose que nous puissions faire pour le monde. Et c'est ce que faisaient chaque Égyptiens. La Mâat, (l'équilibre et l'harmonie), ne peut revenir sur terre qu'au prix de ce travail intérieur que chacun doit faire pour reprendre en charge ses émotions, ses ombres et ne plus projeter ce qui n'a pas été vu sur les autres. Entrer dans une forme de neutralité pleine d'amour.

Le vide plein.

Les Égyptiens disaient: "Le mal, c'est ce qui n'a pas été transformé".

Notre temple intérieur nous attend. Et se tourner vers lui en conscience peut changer le monde. Annick de Souzenelle parle de nos animaux intérieurs que nous devons apprendre à maîtriser. Les dieux Égyptiens sont des énergies divines en perpétuelles évolutions qui sont très souvent masqués par des têtes d'animaux. Car ces énergies font partie de la nature, de nous même, et peuvent guérir comme détruire.

Laisser naître notre enfant spirituel intérieur, l'enfant Horus. Laisser Isis Aset le nourrir. Le laisser expérimenter l'ombre dans un combat avec Seth jusqu'à perdre la vue pour intégrer le 3eme oeil, l'oudjat, la vision juste qui voit au delà du mental.

Le laisser devenir Horus l'ancien, le plus ancien des Netjerou de Kemet, la conscience qui vient de loin.

Devenir Hathor, la beauté du divin en nous même. Intégrer et maîtriser Sekhmet, gardienne de notre intégrité. Se relier à Nephtys, gardienne de notre temple intérieur, navigatrice de l'inconscient. Et ouvrir son coeur à la différence. Car en dépit des apparences, l'autre, c'est moi. Horus est en chacun de nous et la lumière de Râ est cachée au plus profond de chaque être. Il ne tient qu'à nous de retrouver cette lumière et de la porter pour le monde. Nous en avons terriblement besoin.

Hotep, Iris.