Une Égyptienne réincarnée

Bonjour à vous qui me lisez. Pour cette première newsletter, j'ai eu à cœur de vous raconter ce qui, en quelques années, m'a conduite à partager tout ceci avec vous, ici. Car si l'invisible a toujours fait partie de ma vie depuis l'enfance, ces sept dernières années ont été vraiment particulières et déterminantes dans mon parcours et dans ce qui semble aujourd'hui être ma "mission" de vie, car tout s'est accéléré.

Peut-être que certaines d'entre vous ont déjà lu cet article, mais je l'ai largement augmenté pour vous partager certaines choses dont peu de personnes sont au courant.

J'ai longtemps entendu parler de réincarnation, mais ce concept me paraissait abstrait. Je ne me suis donc pas particulièrement penchée sur le sujet. Mes souvenirs remontaient à mon enfance et étaient peu nombreux. Comment aurais-je pu remonter le temps de 3400 ans en arrière ? J'ai toujours eu un appel spirituel intense, en dehors de tous dogmes ou religions. J'étais guidée par l'invisible et j'en étais consciente. Mais j'étais loin de me douter de ce qui m'attendait…

Me voici revenue d'Égypte. Un petit retour aux sources est toujours salutaire. J'y ai emmené un groupe de 17 âmes fabuleuses. Ce voyage restera gravé en moi. Malgré nos différences, nous étions reliées par le cœur IB et ses mémoires, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Me voici donc en France, dans un état de grâce. Nous sommes le vendredi 17 novembre 2023. Je me sens tellement égyptienne... mais je suis heureuse de rentrer chez moi.

Tout a commencé en 2017.

Je suis médium. À l'époque, j'habitais une petite maison à la lisière de la forêt, et ma vie tournait autour de mes enfants, le tarot de Marseille, les contacts avec les défunts, et les sorties hors du corps que je ne savais pas encore maîtriser (je ne suis pas encore au top, mais c'est beaucoup mieux). Je sortais à moitié, parfois bloquée, une patte éthérique en l'air, ou collée au plafond. L'apprentissage était compliqué, et mon guide devait bien rire de moi quand je sortais cinq fois de suite en pensant aller aux toilettes sans jamais y parvenir... Je comprends vite, mais il me faut du temps.

Bref, jamais je n'aurais pu imaginer à l'époque ce qui m'attendait. Car l'Égypte, à part à l'âge de 11 ans et quelques livres, ne m'attirait absolument pas. Étant paresseuse, je m'étais essayée à l'écriture hiéroglyphique en entrant au collège. Après avoir supplié ma mère de m'acheter enfin le précieux manuel, j'ai ouvert le livre... puis je l'ai fermé. Trop de travail pour moi, qui ne pensais qu'à flâner et à m'occuper de mon chien et de mes chats. Pourtant, Thot a tourné autour de moi pendant quelques années, passant par plusieurs personnes pour essayer de se faire remarquer, me tendant de gros panneaux clignotants. Comme je vous l'ai dit, je comprends vite, mais il me faut du temps. Je n'étais certainement pas prête.

Enfant, je faisais déjà des sorties de corps, et le monde invisible était très présent et familier pour moi. Je parlerai de mon parcours hors du corps dans un autre article.

Je perçois mon premier défunt dans l'enfance. J'ai une vie intérieure très riche. Je ressens déjà que mon âme est plus ancienne que l'année de ma naissance. Je grandis avec une grande ouverture familiale à la spiritualité, sans religions ni dogmes.

Vers l'âge de 20 ans, je fais une sorte de dépression avec de grandes crises d'angoisses de mort. Ma vie n'a pas vraiment de sens. Tout ce que je redoutais enfant se profile... CDI, factures, métro, boulot, dodo... l'angoisse. Je ne veux pas de cette vie-là. Je veux voyager, je veux partir en Inde. Ok, alors je pars.

Et la vie commence à prendre du sens. Je voyage en Inde, au Népal, en Chine, au Tibet, en Thaïlande, Laos, Cambodge...bref, j'ai enfin la sensation que ma vie commence et qu'elle ressemble aux aspirations de mon âme.

Je rentre en France fin 2007 pour accoucher de ma fille. Puis, le départ pour une nouvelle vie, en yourte, proche de la nature, des éléments. Le reste serait trop long à expliquer.

10 ans plus tard, en 2017, mon amie Hélène me propose de l'accompagner à un stage sur des enseignements égyptiens. Ça ne m'intéresse pas particulièrement, mais ma mère me pousse à y aller, je ne sais pour quelle raison, et me propose de venir garder les enfants. Nous voilà alors parties, et je suis loin de me douter de ce qu'il va m'arriver dans quelques heures. Aujourd'hui je puis vous assurer qu'il y a des rendez-vous...

Petite parenthèse ici. L'année de ma naissance, j'étais dans mon thème natal en année 21 dans ma maison 8. Cela formait une boucle de Gaïa car j'ai deux autres arcanes du monde dans mon thème. Lorsque cette boucle revient dans mon thème, elle libère une énergie spécifique. Et ces 3 mondes me donnent accès à des mémoires. En 2017, cette boucle est revenue et elle reviendra également en 2026. Lorsque les engrenages du temps s'emboîtent, certaines choses s'ouvrent...et ça, les initiés d'Égypte le savaient et étaient en mesure de prévoir de nombreuses choses...mais ce sera pour un autre article.

Revenons à ce stage dans lequel Hélène me traîne. Sur le trajet, j'ai la connerie. J'y vais pour une seule chose, voir un dieu égyptien et je chante son nom dans la voiture comme une pompom girl excitée. Le lieu est chouette. Nous visitons les chambres, la cuisine. Puis, la salle de pratique. C'est maintenant que tout va basculer. Lorsque j'entre, je me retrouve nez à nez avec la statue d'un dieu égyptien dont la charge énergétique me provoque une montée d'émotion très intense. Je suis littéralement bouleversée. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. Des images, des sensations, la tête qui tourne...

Il me faut un moment pour me calmer. Le soir, je m’endors chamboulée et avec des questions plein la tête. Je sens une réelle reliance à l’Égypte, mon cœur IB est en train de s'ouvrir et va libérer des mémoires pendant plus de 3 ans. Dans la nuit, je vis une sortie de corps très perturbante mais qui, plusieurs années plus tard, prendra tout son sens. Peu de personnes savent ce qu’il s’est passé cette nuit-là. Juste Hélène et ma mère, puis vous maintenant. Ma première attaque de l'invisible directement liée à ce dont je suis porteuse.

Voici ce qui s'est passé : Je ne ressens pas d'état vibratoire. Je suis sur un plan parallèle, allongée sur le lit. Tout est identique au plan terrestre. La lumière est celle de la Douât lors des sorties hors du corps, une lumière bleutée qui s'apparente à celle de la lune. Allongée sur le ventre, je me fais tirer par les pieds au bord du lit. Je suis littéralement paralysée et je commence à suffoquer, comme pendant une paralysie du sommeil . Un être de l'ombre, invisible, est sur moi et me paralyse énergétiquement. Je tente de crier (pousser de l'énergie hors de mon corps de voyage) mais il me murmure à l'oreille : « Chut chut chut chut ! » Je tente de le repousser mais, à ce moment, il me vole de l'énergie, ce que j'appelle un viol astral. Je réintègre mon corps, en sueur, paniquée, à bout de souffle !

Ma voisine de chambre m'interpelle immédiatement et me demande si je vais bien :

  • « J'ai eu l'impression que tu avais besoin d'aide... » me dit-elle. Je suis littéralement hallucinée ! La fin du séjour est assez spéciale pour moi. Je me sens étrange. Je me suis remise de l'attaque. J'en ai déjà vécu, mais pas comme ça. Cette fois-ci, c'est différent. On cherche à me faire taire…

En rentrant, nous discutons longuement avec ma mère qui remarque que j'ai des connaissances sur l'Égypte alors que je ne l'ai jamais étudiée, et s'en étonne :

  • « Comment sais-tu tout cela ? D'où est-ce que ça vient ? »
  • « Je ne sais pas du tout. J'ai juste à y penser et ça vient. »
  • « C'est complètement fou ! » Oui, c'est le moins que l'on puisse dire.

C'est assez perturbant au début, mais aussi assez fascinant. Je fais des liens entre les divinités. Les rêves s'enchaînent, ainsi que les visions. Des processions dans les temples. Je me vois avec une robe en lin assez longue, portant une torche, toujours de nuit. Durant mes états de conscience modifiés, je vois des scènes, j'entends des mots. Et ma vie est bouleversée, et le sera à jamais. L'Égypte devient une obsession. Je me mets à étudier l'égyptologie en autodidacte. J'ai de fortes montées d'énergie la nuit et des états vibratoires très puissants. Je fais des liens avec les mémoires qui remontent progressivement. La période amarnienne. Le règne d'Akhénaton. La cour du Pharaon. Prêtresse. Je vous en parlerai une autre fois. Au fil du temps, le puzzle se reconstitue.

En 2018, je commence à comprendre que nous sommes nombreux en France à nous être réincarnés, mais qu'il y a aussi un énorme karma de pouvoir sur l'Égypte et ses mémoires. Il va falloir être prudente. D'autant plus que les sorties hors du corps donnent à mon aura une teinte particulière et que je deviens comme un sapin de Noël dans le monde astral en mode : "YOUHOU, je suis làààà !!" Pas cool, quoi... Mes antennes sont en alerte car je sais que ce que je vais être amenée à transmettre n'est pas du goût de certains êtres. Les porteurs de lumière sont souvent rejetés et, il y a quelques siècles, ils étaient traqués pour les faire taire. On me l'a fait comprendre dès le départ. "Chut, chut, chut, chut, chut !!!" Mais je ne suis pas venue pour me taire.

Durant l'année 2017, j'ai vécu deux initiations au sein d'un ashram. Ces initiations sont soumises à la loi du silence. Les autres initiations ont et ont eu lieu sur d'autres plans.

Quelque temps plus tard, en 2018, lors d'une retraite spirituelle, je vis ce qui peut s'apparenter à une montée de kundalini, avec une expérience spirituelle intérieure très intense.
Ma conscience fusionne avec l'univers et je fais une expérience d'unité qui a changé ma vision du monde et de la vie. Cette expérience était un retour sur ma vie d'initiée en Égypte, je le sais.

Début 2020, on me demande de transmettre et mon guide intérieur me pousse à aller en terre de Kemet. L'appel est intense et profond. J'ai des choses à récupérer là-bas avant de commencer les transmissions. Le jour où j'arrive au Caire, une coupure se fait avec les personnes qui avaient commencées à me transmettre sur l'Égypte.
Je comprends que ma voie est ailleurs et que ce que j'ai à transmettre doit uniquement passer par ma conscience et, surtout, mon expérience. Un autre maître m'attend quelque part.

Le voyage se passe très bien. Je croise une femme prêtresse d'Hathor qui me reconnaît. C'est perturbant. Les temples m'accueillent et me laissent à chaque fois un long moment seule. Le silence m'aide à me souvenir. Je suis chez moi. Je sens encore les odeurs de l'encens des processions. Je vois mes sœurs et mes frères marcher dans le Téménos. Les statues sont nettoyées et vêtues. Les onctions sur la pierre…

Les images égyptiennes sur les murs des temples m'apparaissent bien différemment de ce que l'on nous enseigne. Je commence à percevoir le mystère dans la pierre et dans les images.
Mais je sens que ce n'est pas encore le moment de tout récupérer. J'ai encore un gros travail à faire sur moi pour être prête.

À mon retour en France, et suite à de nombreuses demandes, je commence les transmissions, mais elles sont encore teintées de ce que l'on m'avait transmis. Je fais un travail de détachement.
Je lis, encore et encore. Je nourris ma conscience avec les images des temples.
J'étudie l'alchimie. Mes rêves me guident. Les sorties hors du corps deviennent de plus en plus nombreuses, et c'est cette expérience spécifique qui va m'ouvrir la porte d'une forme de connaissance perdue. Les sorties hors du corps étaient déjà, en Égypte, mon terrain de prédilection.

Progressivement, je commence à mieux comprendre pourquoi mon mode de fonctionnement psychique m'a poussée à être mise en classe d'adaptation lorsque j'étais enfant… ma pensée est analogique, comme en Égypte antique. Il est difficile pour moi de m'adapter à une pensée rationnelle. Pour moi, tout existe et rien n'existe. Ma vision du monde et de la vie est souvent à l'opposée de la pensée majoritaire.
Enfant, mon amour pour ce qui vit est immense et me fait souffrir. J'ai compris petite que l'univers est une conscience vivante qui répond à la voie du cœur. Je me sens seule et à la fois guidée.

Début 2021, je fais le vœu de rencontrer un maître incarné, lié à l'Égypte, bien entendu. Il faudra un an pour qu'il arrive dans ma vie. Notre rencontre incroyable se fait début 2022. Les images intérieures deviennent de plus en plus nombreuses.

Fin 2021 je commence à écrire "De mémoires Égyptiennes", dont je partagerai certains extraits en story instagram. Je vous en partagerai davantage ici.

Progressivement, je comprends que l'essentiel est le travail intérieur que je fais sur moi et pour moi. Qu'à travers ce travail, il y a un impact non négligeable sur le monde, sur l'univers. Un destin à accomplir et je dois m'y atteler. C'est le début de la descente dans les profondeurs de mon inconscient, une période de nigredo ou œuvre au noir. C'est difficile mais nécessaire. J'ai beaucoup de choses à épurer, à intégrer, à apprendre à maîtriser. Tout s'accélère.
Et je m'aperçois que finalement, peu importe que nous ayons vécu à telle ou telle époque, qu'on s'en souvienne ou pas. Ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important, c'est aujourd'hui et maintenant. Ce que nous cultivons intérieurement.
Le travail de l'inconscient est la plus belle chose que nous puissions faire pour le monde. Et c'est ce que faisaient les Égyptiens. La Maât, l'équilibre et l'harmonie, ne peut revenir sur terre qu'au prix de ce travail intérieur que chacun doit faire pour reprendre en charge ses émotions, ses ombres, et ne plus projeter ce qui n'a pas été vu sur les autres. Entrer dans une forme de neutralité pleine d'amour.
Le vide plein.
Les Égyptiens disaient : « Le mal, c'est ce qui n'a pas été transformé. »


Notre temple intérieur nous attend. Et se tourner vers lui en conscience peut changer le monde. Annick de Souzenelle parle de nos animaux intérieurs que nous devons apprendre à maîtriser. Les dieux égyptiens sont des énergies divines en perpétuelle évolution, souvent masquées par des têtes d'animaux. Car ces énergies font partie de la nature, de nous-mêmes, et peuvent guérir comme détruire.
Laisser naître notre enfant spirituel intérieur, l'enfant Horus. Laisser Isis Aset le nourrir. Le laisser expérimenter l'ombre dans un combat avec Seth jusqu'à perdre la vue pour intégrer le troisième œil, l'oudjat, la vision juste qui voit au-delà du mental.
Le laisser devenir Horus l'ancien, le plus ancien des Netjerou de Kemet, la conscience qui vient de loin.
Devenir Hathor, la beauté du divin en nous-mêmes. Intégrer et maîtriser Sekhmet, gardienne de notre intégrité et de notre feu intérieur. Se relier à Nephtys, gardienne de notre temple, navigatrice de l'inconscient. Et ouvrir son cœur à la différence. Car, en dépit des apparences, l'autre, c'est moi. Horus est en chacun de nous et la lumière de Râ est cachée au plus profond de chaque être. Il ne tient qu'à nous de retrouver cette lumière et de la porter pour le monde. Nous en avons terriblement besoin.

J'espère que cette première lettre vous a plu et que, je l'espère, a pu apporter du réconfort à certaines ou certains d'entre vous.

Si vous avez des questions ou des retours, n'hésitez pas à le faire.

Hotep, iris Hor