Réalités non ordinaire

(extrait de mon blog 03/01/2024)

Ce que nous vivons paraît réel. Vous êtes actuellement en train de me lire, devant votre ordinateur ou votre téléphone. La vie est rythmée par des cycles de jours et de nuit, le quotidien qui nous entraîne dans une vie qui pour beaucoup est coupé de l’invisible. Cette vie est la réalité ordinaire, l’état de veille avant l’éveil. Notre vision du monde est limitée par l’expérience que l’on en fait. Mais il existe une réalité non ordinaire dont nous faisons tous et toutes et l’expérience, qui malheureusement dans notre culture est associée à l’imagination, à la rêverie. Pourtant la moitié de notre vie nous fait pénétrer un autre univers auquel nous ne donnons que peu d’importance. Chaque nuit, nous rêvons et parfois nous explorons d’autres univers. Beaucoup ne s’en souviennent pas car non vécu en conscience. À travers ces lignes que je vous envoie je souhaite ouvrir à l’importance de cette autre réalité qui se superposent à notre monde.

En ce début d’année je vous partage de belles expériences liées à l’invisible et la manière dont ces expériences ont changées ma vision du monde et de la vie. Vivre un pied sur chaque rive du Nil comme l’aurait dit un Égyptien. Vivre en étant reliée au visible et à l’invisible permet de vivre dans une globalité du monde qui inclut ce que nous ne voyons pas de nous même par les yeux. L’inconscient, les esprits qui nous entourent. Pour les Égyptiens, le nez et les oreilles sont les 2 sens à développer. En effet, la divinité se manifeste par une fragrance. Sentir, ressentir et écouter. Couper un être de ce sens c’est le couper de sa relation à la divinité. C’est pour cela que l’on retrouve de nombreuses statues dont le nez a été martelé. Une manière pour les ennemis de nuire à l’alliance divine entre l’homme et dieu.

Je ne vais aujourd’hui parler que des expériences mystiques que j’ai pu vivre en sorties hors du corps, qui permettent de répondre à la sempiternelle question: « Pourquoi faire des sorties hors du corps alors qu’on vit dans la matière et que l’on doit incarner notre corps? » Question que l’on m’a tellement posée…

Et pourquoi pas? Y a t’il des codes du bon humain incarné dans son corps? Et si c’est le cas, pourquoi ne pas les transgresser et aller voir par soi même? Comme disait mon grand père, « l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que celui qui la porte »! Sur la voie spirituelle, la liberté de cheminer est essentielle. Un jour un homme n’étant jamais sorti de son corps en conscience m’a dit: « il ne faut pas sortir du temple ». Ça m’a rappelée l’histoire de Siddhartha Gautama, le Bouddha. Heureusement qu’il est sorti du temple..(NDLR lire Siddhartha de Hermann Hesse)

L’expérience mystique hors du corps est connue depuis la nuit des temps. Les Shamans la pratique (j’en reparlerai d’ailleurs), les prêtres et prêtresses de nombreuses traditions l’ont pratiquée ainsi que les initiés à travers le monde. C’est une expérience naturelle. Le rationalisme et le scientisme moderne discréditent ces expériences qui sont pourtant bien réelles.

Comme l’ombre et la lumière sont les deux facettes d’une même pièce, le visible et l’invisible le sont également. Pour évoluer dans la complétude, ces polarités opposées doivent être vécues en conscience.

Plusieurs plans se superposent à notre réalité, habités par une multitude d’être qui se manifestent sur des fréquences vibratoires différentes des notre. Lors d’une sortie de corps, il peut y avoir différentes étapes pour passer d’un plan à l’autre qui demandent une certaine vitalité. Il y a des plans très proche du plan terrestre et d’autres beaucoup plus éloignés. Des portes des étoiles permettent d’accéder à des plans plus élevés.

Toutefois les expériences spirituelles peuvent se faire sur de nombreux plans, et dans le corps bien sûr, pas seulement dans les plus hautes sphères, même si celle ci sont selon moi plus intenses.

EXPÉRIENCE MYSTIQUE DE LA BEAUTÉ (repost du partage sur un groupe FB sur les sorties de corps).

Je sors de mon corps, je me dirige vers la fenêtre du salon et me retrouve dans le ciel nocturne avec une lumière douce, chaude et enveloppante. Des étoiles constellent le ciel. Je m’arrête un moment et décide d’observer mes mains. Là devant moi, elles sont translucides et je vois la nuit au travers. Leurs contour est bleu iridescent. C’est beau, juste beau. Mais à ce moment là, la beauté n’est pas un constat mais est clairement une émotion qui me pénètre et se propage en moi. Je peux la ressentir. Une perfection émane de mes mains et surtout de ma conscience. Près de moi, un être bleu me sourit et une conversation s’engage. Je ressent un flot d’amour m’envelopper.

Le lendemain, un sentiment de sérénité et de joie m’a portée toute la journée.

Ça m’a permis de mieux comprendre l’attribut principale de la déesse Hathor qui est justement Déesse de la beauté, et de l’amour également… mais bien entendu, pas de la beauté superficielle, extérieur, ce serait sous estimer la pensée égyptienne. Hathor de son vrai nom Hout Hor qui veut dire demeure d’Horus, est la matrice dans laquelle va se faire l’œuvre alchimique. Elle est appelée « la dorée, », donnant naissance à l’or philosophique. La perfection de la matière. NEFER, perfection. Hathor en tant que déesse de la beauté représente un état d’être. Cette beauté n’est pas extérieure mais émane de l’intérieur, rayonne et pénètre tout ce qui l’entoure. Et cette beauté est indissociable de l’amour. Les deux émanent du corps Ib. Cette expérience a été très forte et très marquante.

Pour les Égyptiens, plus l’expérience se fait dans la présence, la conscience, plus on se souvient car la conscience se situe au même endroit que la mémoire. Dans le corps Ib. Et ce corps est transféré dans le Ba au moment où la personne quitte son corps en vu de la prochaine incarnation. C’est un véritable transfert de fichiers:)

Je pense que la sortie hors du corps permet au fil des expériences d’aller vers une conscience plus vaste et plus profonde de qui nous sommes. Ces expériences s’inscrivent dans le coeur Ib et nous aident petit à petit à retrouver la mémoire de notre véritable identité, de notre place dans le monde et du sens de la vie.

Les sorties de corps nous permettent de voir la beauté de ce qui nous entoure malgré la dureté du monde physique. Comme le disait Etty Hillesum « la vie est belle, malgré tout ». (Si vous ne connaissez pas Etty Hillesum, je ne peux que vous recommander de lire ses…mémoires justement.)

EXPÉRIENCE D’ÉTREINTE AVEC UNE DÉESSE ARBRE

État vibratoire vers 4h un matin puis sortie de corps. Je me retrouve direct dans un endroit sombre, l’espace il me semble. Face à moi une femme dont le corps est un arbre. Je connais bien cette représentation de déesse arbre car il y en a de nombreuses dans la tradition égyptienne. Son visage, ses bras et son buste sortent du tronc.

Ces déesses sont liées au sycomore. Cependant, je me répète mais cela a son importance, le terme déesse n’existe pas en Égypte. Le terme exact est Netjeret qui veut dire énergie divine en action, en perpétuelle transformation, de polarité féminine. Je m’approche et je bois à son sein. L’élixir des déesses arbres est celui de la régénération.

Puis s’en suis une extase mystique intense, presque fusionnelle avec la déesse qui n’est alors plus dans l’arbre et retour dans le corps. Je suis en extase totale. L’étreinte est extrêmement puissante. je n’ai jamais ressenti cela auparavant.

Lors de mon dernier voyage en Égypte on m’a offert le fruit du sycomore à côté de l’arbre dans le temple de Karnak, et je l’ai mangé. Le sycomore pour les égyptiens anciens est la porte du monde de la Douât (au delà ou astral pour nous). Un plan imaginal relié à l’inconscient individuel et collectif. Ces déesses arbres sont reliées à Nout, Hathor ou Isis. J’ai plutôt ressenti la signature énergétique d’Hathor.

EXPÉRIENCE DU DOUBLE

Cette expérience remonte loin. Je ne sais plus si je suis consciente ou pas lors de la sortie et me retrouve directement dans l’espace. Ma fille m’accompagne. Je vous ai parlé de cela dans la lettre sur ma rencontre du « troisième type » où elle était déjà présente.

En face de nous dans l’immensité galactique un vaisseau s’approche. Il est immense, oblong. Transparent sur le devant ce qui me permet de voir les êtres à l’intérieur. Et là j’ai un choc. Un des êtres, très grand, me regarde fixement et à ce moment précis je sais que c’est mon double, un autre moi qui vit ailleurs. C’est assez perturbant. Je le ressens et il n’est pas étonné, comme si il le savait. L’expérience dure quelques instants et je réintègre mon corps.

EXPÉRIENCES DE LIBERTÉ

Chaque fois que je sens le décrochage de mon corps de voyage je jubile. Je traverse les murs de la maison et je m’envole, exaltée par le vol dans le ciel nocturne. Parfois je m’accorde de simplement profiter de cette liberté intense. Plus de limites du corps physique. Je vole, je virevolte, je fais des looping, je ris, je cris, je suis libre. Je peux aller n’importe où. Je retrouve la mémoire de l’ailleurs en espérant ne pas revenir au corps trop vite. Chaque sortie est positive même si, vous le verrez dans une autre lettre, elles sont parfois loin des sphères de lumière. Mais toutes sont initiatiques et apportent un peu plus de connaissances. Toutes ont un sens. Toutes parlent de l’univers et de moi.

Toutes les expériences sont valables. Qu’elles se passent hors de votre corps, dans votre corps, en état de conscience modifié ou en état de veille. Elles sont des petits cailloux semés sur le chemin pour aller vers soi et se rapprocher toujours plus de notre véritable nature. De nombreuses peurs ont disparues en prenant conscience par l’expérience que le corps physique est le véhicule pour cette vie mais que la conscience perdure en dehors du corps.

Je vous souhaite à toutes et à tous une année 2024 porteuse de conscience et de lumière dans votre coeur, de belles expériences avec l’invisible qui est juste là, tout près de nous.

Hotep, Iris

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